- Solitude : du latin solus, seul. Etat d’un lieu inhabité ou peu habité. Lieu où l’on vit retiré, à l’écart du
monde.
- Absence : du latin absencia, non présence (d’une personne). Manque (d’une chose).
- Transformation : du latin transformare, métamorphoser, transformer (au propre et au figuré). « Prendre une autre forme, un autre aspect, une autre manière d’être ». Métamorphoses d’Ovide.
L’absence est issue d’un manque ou de la non présence d’une chose ou d’un être. La solitude est une conséquence de l’absence. La transformation est la métamorphose de ce qui est. En somme, la transformation, est le possible du devenir.
Le projet tend à distinguer ces trois notions en utilisant le paysage et l’environnement qui le compose, comme outils permettant de percevoir le vivant (son évolution continue en particulier). À partir de cette approche, le concept est de concevoir la solitude tel un leurre au contraire de l’absence qui se définit concrètement dans un temps donné. L’objectif étant d’aboutir à la transformation du sentiment de solitude (par la compréhension qu’un Tout nous lie indéniablement à ce que nous sommes dans notre environnement propre). Ainsi, seule peut subsister l’absence, fait combattable en prenant en compte une nouvelle fois, que rien n’est immuable et que tout est, en permanence, en mouvement.
Ce projet se base ainsi sur la célèbre maxime d’Antoine Lavoisier, « rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme. »1 Ainsi, par extension philosophique ou spirituelle, ce Tout et ce Rien sont-ils singuliers et représentent-ils un ensemble en équilibre, ou peut-on les concevoir comme éléments représentatifs d’une diversité, cependant toujours en équilibre ?
Ces questions sont nécessaires, car elles posent les bases de notre perception du monde et par conséquent, la façon dont nous appréhendons ses changements (qu’ils soient climatiques, sociaux, économiques etc.). Ainsi, pour quelles raisons, est-ce un drame de voir disparaître une matière, un être, un paysage ? Il n’y a pas de destruction, mais bien une transformation de ce qui est.